lundi 18 juillet 2016

La dame aux camélias - Alexandre Dumas fils






Quatrième de couverture:


Ce roman, dont Alexandre Dumas fils tira aussi un drame, est inspiré de l'existence authentique de Marie Duplessis. Merveilleusement belle et intelligente, cette courtisane fut adorée du Tout-Paris et de l'auteur lui même. Il dut renoncer à elle, car il n'était pas assez riche. Verdi fit de ce drame un opéra sublime, La Traviata.
Armand et Marguerite vivent un amour immense qui survit à tous les obstacles et à toutes les tromperies. Le père d'Armand interdit cet amour inconvenant. Mais rien n'aura empêché le bonheur d'aimer, la virginité retrouvée, l'argent et les conventions dédaignés. L'amour véritable, c'était pour Marguerite l'espoir, le rêve et le pardon de sa vie. Tout lui fut donné, mais à quel prix!

Pourquoi j'ai choisi ce livre:


J'avais envie de lire une belle histoire d'amour. En demandant à mon ami Google les plus belles histoires d'amour dans la littérature j'ai lu un article sur la Dame aux Camélias. Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas lu de classique de la littérature française, je me suis dit que c'était l'occasion d'inaugurer une autre rubrique dans mon blog.

Pourquoi j'ai été un peu déçue par cette lecture:


Et là, je me heurte à la difficulté d'écrire une chronique sur ce qui est considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature française. J'apprécie beaucoup les romans écrits par le paternel, je m'attendais à avoir autant de plaisir à découvrir ceux du fiston et malheureusement ça n'a pas été le cas.
Effectivement, après des mois (années?!) de lecture contemporaine, il m'a fallu un temps d'adaptation au style du 19e siècle. Je trouve le subjonctif vraiment indigeste, mais je m'attendais à cette difficulté. La lecture reste fluide, le vocabulaire accessible, cela rend le récit agréable malgré certains passages particulièrement mièvres.
Mais l'histoire d'amour en elle même ne m'a pas plu. Le caractère larmoyant du texte y est pour beaucoup. Les scènes où Armand se confie au narrateur et pleurniche sur son amour perdu m'ont paru à la limite du ridicule. J'étais venue chercher un belle histoire d'amour, l'auteur s'est attaché à décrire le côté sombre de la passion et toutes les émotions négatives qui y sont liées: jalousie, possessivité...
Je n'ai que peu ressenti l'amour qui unit Armant et Marguerite car l'auteur insiste sur ce qui les sépare: l'argent, la famille, le passé....
Le personnage d'Armand m'a profondément déplu, il a un côté pleurnichard, orgueilleux et même méchant.
Le roman ne vaut à mon avis que pour le personnage de Marguerite, Elle est belle et lumineuse alors que paradoxalement elle représente la maladie, la mort, le sacrifice. Elle a un côté enjôleur qui donne du dynamisme au roman qui en a bien besoin. Elle est particulièrement lucide sur sa vie, sur ses amis, sur sa condition. Elle est malade, elle se sait condamnée et veut profiter des plaisirs de la vie chaque minute qui lui reste à vivre.  Elle m'a émue.
 A travers ses paroles, j'ai eu un aperçu de la vie des courtisanes et de la socièté mondaine à Paris au 19e siècle et de son hypocrisie, où l'on tolérait qu'un homme puisse entretenir une liaison avec une courtisane mais pas qu'il tombe amoureux d'elle...
Tout n'est pas déplaisant dans ce roman, mais il ne vaut que pour la description de la condition de certaines femmes du 19e siècle, pas pour l'histoire d'amour.

Citations:


Je regardais toutes ces choses dont chacune me représentait une prostitution de la pauvre fille, et je me disais que Dieu avait été clément pour elle. Puisqu'il n'avait pas permis qu'elle en arrivât au châtiment ordinaire, et qu'il l'avait laissée mourir dans son luxe et sa beauté, avant la vieillesse, cette première mort des courtisanes.

Si je me soignais, je mourais. Ce qui me soutient, c'est la vie fiévreuse que je mène. Puis, se soigner, c'est bon pour les femmes du monde qui ont une famille et des amis.

Nous ne nous appartenons plus. Nous ne sommes plus des êtres, mais des choses. Nous sommes les premières dans leur amour-propre, les dernières dans leur estime.


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